→ La plus belle histoire d'amour
À 92 ans, Clément Gravel vit près de Québec au Canada. Il sait sa femme Pauline condamnée par la maladie. Chaque matin, il lui rend visite à l'hôpital. Un jour, elle lui offre un surprenant cadeau : des pinceaux, des tubes de peinture et des toiles vierges. Autodidacte, Clément se met à peindre frénétiquement toute la nuit. Le lendemain matin, il retourne auprès de Pauline, son tableau à la main. Le visage de son épouse voilé habituellement par la douleur s’éclaire alors d’un merveilleux sourire. C’est par ce rituel que Clément va accompagner Pauline jusqu’à sa mort. La peinture va alors aider Clément à apaiser son chagrin. Chacun de ses tableaux est un fragment d’une vie commune emplie par « la joie de la fête, le merveilleux de l’instant et le rire aux éclats ». Clément peint tout, les moments heureux, les disputes, la naissance des enfants. « J’ai des souvenirs qui arrivent : des fleurs, un concert à l’opéra, une anecdote. Je descends à la cave, je m’assois, et la peinture commence. » Son œuvre — 500 tableaux — est exposée au musée.
→ Mamie métal
Au Hellfest près de Nantes, le plus grand festival de métal en Europe, Jacqueline Roth – 97 ans – vient pour la troisième fois. « Mamie Roth » n’hésite pas faire le signe des métalleux — poing fermé, index et auriculaire levés - « même si (ses) doigts ne ferment plus très bien ». Son optimiste reste intact : « Je suis toujours pour, jamais contre. J’ai le bonheur d’avoir toute ma tête et mes souvenirs. J’ai envie de vivre. »
→ Une clinique de hérissons
Mignonitude puissance 7 ! Saviez-vous que le petit hérisson s’appele… le choupisson. À Orsay dans l’Essonne, Sara Stahl a monté une clinique pour les hérissons blessés, victimes d’une lame de tondeuse ou d’une roue de voiture. Chaque animal est ensuite relâché, le hérisson reste sauvage et il est interdit de le domestiquer. Le nombre de hérissons diminue de manière importante. En cause : le déracinement des haies où il s’abrite et le réchauffement climatique qui perturbe son hibernation.
→ Tinder au placard
« Tu n’aurais pas un pansement ? Je me suis blessĂ© en tombant sous ton charme… » La ville de Miyazaki au Japon a dĂ©cidĂ© de remplacer Tinder par des lettres d’amour. 450 personnes ont tentĂ© l’expĂ©rience. Si ces missives sont plus au moins inspirĂ©es, raconte LibĂ©ration, ça « matche » : 32 personnes ont eu un rendez-vous, et 17 histoires d’amour ont vu le jour. L’initiative s’attaque Ă un problème concret : la chute du nombre de bĂ©bĂ©s au Japon, avec un taux de fĂ©conditĂ© de 1,3 enfant par femme. Â
→ « Je vous écris de Tombouctou… »
Le Mali est en proie Ă la violence. Pourtant, ce pays est rĂ©putĂ© pour son hospitalitĂ©. Tombouctou, la « perle du Sahara », attirait de nombreux touristes. Au chĂ´mage technique, Ali Nialy, un guide touristique, a eu une idĂ©e originale. Pour quelques euros, il est possible de se faire envoyer une carte postale de Tombouctou. Chaque carte est Ă©crite Ă la main et illustrĂ©e par des artistes locaux — dont un très grand maitre calligraphe — ou des enfants de l’école. Chaque lettre est un voyage en soi : elle est convoyĂ©e en bateau sur le fleuve Niger depuis le minuscule bureau de poste de la ville jusqu’à l’aĂ©roport de Bamako. Comptez trois ou quatre semaines pour arriver. 7000 cartes ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© envoyĂ©es (en anglais).Â
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